Les lycéens François, Jakéli, Liam, Cassandra, Arthur etDainys sont devenus incollables sur le pommé.
Ouest-France. Sarah HUMBERT.
Au lycée Jean-Baptiste-Le-Taillandier, six élèves deTerminale sont en train de mettre en place une stratégie pour développer la vente de pommé. Un produit local mis en avant par des jeunes du coin.
“Le pommé, c’est une pâte de pomme. Cela peut être utilisé comme un accompagnement, un condiment” indique François, lycéen en Terminale d’un baccalauréat professionnel vente au lycée Jean-Baptiste-Le-Taillandier. “Il se mange généralement tiède, ou chaud” , poursuit-il. Le jeune homme connaît bien sa leçon.
Une mise en situation professionnelle
Depuis lundi, avec cinq autres camarades également en baccalauréat professionnel vente, il travaille sur ce produit, pour l’association “Les Ramaougeries de Pommé”, basée à Maen-Roch.
Leur groupe s’organise en deux pôles : « Trois personnes s’occupent du marketing et trois personnes de la commercialisation », indique Cassandra, lycéenne, membre du projet.
Les jeunes se sont installés dans le foyer de l’établissement scolaire car « l’association n’avait pas de locaux pour les recevoir », indique Marie-Claude Laizé, trésorière de l’association. Ce projet, qui durera cinq semaines, est en fait leur stage, et va compter dans la validation de leur diplôme.
En quelques jours à peine, les lycéens ont pris leurs marques. Pour eux, l’objectif est double : faire connaîtrele pommé, et le vendre. « Nous avons une liste de prospects, que nous avons appelés, et nous avons déjà plu-sieurs rendez-vous », indique Cassandra.
Le 30 janvier, les jeunes vont ainsi proposer une animation au magasin Carrefour City de Fougères, pour faire découvrir le produit. « Nous sommes également en discussion avec Les Éleveurs de la Charentonne, pour un partenariat. Ils ont accepté de vendre le produit dans trois magasins. Ils ont 25 boutiques au total, l’idéal serait de toutes les atteindre », glisse Arthur, lui aussi lycéen.
Pour la communication concernant le produit, « l’association a déjà une page Facebook, et elle avait aussi un compte Instagram, mais pas alimenté. Nous avons donc fait des photos, et on essaie de gagner des abonnés »,explique François.
« Toucher un public plus large »
En investissant ce réseau social, principalement utilisé par des 18-30 ans, les lycées et l’association veulent« toucher un public plus large ».
Pour réaliser ce projet, les jeunes sont accompagnés par des enseignants de l’établissement, et travaillent en lien avec l’association. Nathalie Chevalier Duclos, enseignante, appuie : « Ils font preuve de beaucoup d’initiative, dans cette mise en situation professionnelle. »
Les jeunes sont ambitieux et aimeraient vendre près de 1 500 pots d’ici la fin du projet. S’ils y parviennent, le prochain enjeu, pour l’association “Les Ramaougeries de Pommé”, serait alors de produire suffisamment de pommé pour tenir le rythme.